Chanson du poste-frontière

塞上曲
王昌龄

蝉鸣空桑林,
八月萧关道。
出塞入塞寒,
处处黄芦草。
从来幽并客,
皆共尘沙老。
莫学游侠儿,
矜夸紫骝好。

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Chanson du poste-frontière
Wang Changling (698–756)

Mûrier pelé où chantent les cigales.
Mois d’août. Route de Xiaoguan. Il fait froid.
En sortant et rentrant par le poste-frontière,
Des deux côtés on voit des roseaux jaunes.
Depuis longtemps, les gars de You et Bing
Vieillissent dans la poussière et le sable.
Ne le crois pas, le jeune cavalier
Hâbleur et fier sur son beau cheval mauve.

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Commentaire

« Les poèmes de frontière » (Biānsài shī 边塞诗) forment un sous-genre à part entière de la poésie des Tang, dans lequel s’est particulièrement illustré Wang Changling. Le poème s’y fait à la fois reportage de guerre miniature et fable allégorique, ou bien pour célébrer la gloire des généraux et exhorter les soldats au courage, ou au contraire pour déplorer les mauvaises conditions de vie au front et la mort des jeunes hommes sacrifiés (voir cet article). L’effet poétique repose fatalement en partie sur l’évocation de lieux aux noms extrêmement chargés (comme pourraient l’être, pour nous, Dien Bien Phu ou Checkpoint Charlie) qui ne diront pourtant absolument rien au lecteur français du XXIème siècle. Ici, Xiaoguan fait référence à la province autonome de Ningxia (une région située juste au-dessous de la Mongolie-Intérieure) et You et Bing désignent d’anciennes provinces chinoises attenantes (correspondant aujourd’hui à des parties du Hebei, Shanxi et Shaanxi).

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