Je poursuis ma lecture d’Unfree Verse, l’anthologie de la poésie formelle de Singapour. Voici un essai de traduction d’un sonnet de Theophilus Kwek datant de 2015. C’est le deuxième moment d’une série intitulée Carnet de Pékin, et précédée de la mention « Marco Polo, fin 2014. »
Et de nouveau j’essaie de leur parler des pluies.
De la façon dont en novembre nos canaux grossissent
du ruissellement, et les dernières péniches de céréales,
d’or engrangé. Ils pensent que ça n’est pas pratique
d’attendre ainsi le retour de nos tempêtes et marins,
chacune plus capricieuse que la précédente,
ou le passage des caravanes, des cerceaux et licous,
étant donné chaque été au jeûne du désert.
Le sable arrive de l’ouest, comme un animal
recouvrant la ville un jour sur deux
quand le palais de la cité disparaît, interdit.
Reste que je n’ai jamais vu si bel endroit
en hiver, lorsque nous, venus si loin, nous éveillons
au soleil et aux rires courant sur le lac gelé.