Dans ces billets, j’essaie de prendre au sérieux – en espérant la déconstruire – l’objection (de sens commun ?) selon laquelle le poème contemporain n’est pas compréhensible. Je choisis donc le dernier livre paru d’un auteur réputé illisible, mais dont les ouvrages me semblent de grande valeur. Afin d’éviter toute accusation de connivence a priori, qui me priverait de la confiance du lecteur suspect, je me débats avec le texte, en essayant de mettre de côté ce qui relève de mon seul goût. Une telle lecture, dont la « méfiance méthodologique » pourra paraître hyperbolique, doit non seulement tester la validité du constat, mais mettre à jour (et questionner) le présupposé qui la fonde – selon lequel le sens d’un texte résiderait en la synthèse sans reste, par le lecteur, des informations du plan de signification homogène qu’il déploie.
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